Conduite de Projet SIG

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Conduire un projet SIG c’est tout à fait comme conduire un projet classique à l’exception de prendre en compte son caractère géographique. D’abord, il est indispensable de définir les besoins du projet et d’en tirer les objectifs à atteindre. Ensuite, faudra faire une étude existentielle, en déduire les insuffisances pour visualiser les perspectives d’amélioration et définir une méthodologie à suivre pour l’analyse et la conception. Enfin, il faudra choisir les outils adéquats pour la mise en œuvre.

Notons que la réussite d’un projet SIG dépend en bonne partie, de facteurs non techniques tels que l’analyse des besoins, la méthodologie de mise en place, les conditions économiques et juridiques liées aux données géographiques.

Conduire un projet SIG : conduire un projet classique

ANALYSE : C’est l’analyse des besoins des utilisateurs.

Des interviews, des enquêtes approfondies sont indispensables pour cibler les différents besoins. L’objectif principal à ce niveau est d’anticiper les applications par les utilisateurs avant même que l’outil soit disponible c’est-à-dire de penser à des besoins généralistes ou/et même futurs auxquels les utilisateurs eux même n’ont pas encore pensé.

CONCEPTION : C’est la spécification de l’ensemble des fonctionnalités.

A l’issue de cette phase, l’on aboutit à un dossier de conception, incluant la modélisation du produit et l’étude détaillée. Elle a pour objectif de spécifier les fonctions du produit, les procédures de contrôle, de modéliser l’analyse faite précédemment à partir des fonctionnalités correspondant aux besoins.

REALISATION : C’est le choix des outils, logiciels, techniques.

Cette phase se concrétise par un dossier de réalisation comprenant l’étude technique, les cahiers des charges et la proposition du planning. Il faut préciser les outils, techniques, logiciels et matériels qui permettront d’assurer les fonctions définies dans l’étape conception.

MISE EN ŒUVRE : C’est l’aboutissement de la réalisation du projet.

Il s’agit de l’intégration des outils, la structuration des données, la mise en place des procédures. Ainsi, on doit normalement aboutir au SIG en tant que logiciel. La phase de production permet d’enrichir le SIG avec tout type de données. Le SIG devient opérationnel.

Conduire un projet SIG : caractère géographique

Le caractère géographique du SIG lui confère une spécificité au niveau de l’environnement. Les données géographiques comportent les caractéristiques suivantes à déterminer :

  • La nature des données : Quel est cet objet ? Quels sont les attributs ? Quelle est sa forme et sa relation avec les autres ?
  • Le type de données : On distingue deux types de données : raster et vecteur. Il est difficile de passer d’un format à un autre sans perdre de l’information.
  • La structure de la base de données : est défini par le format de données et le schéma conceptuel de données.
  • Le géoréférencement : chaque objet a des coordonnées qui peuvent être soit géographique (latitude, longitude) soit issu de représentations planes (UTM, Lambert,).
  • Le volume de données : le volume varie en fonction du format de données et du type de données.

Pour l’acquisition des données, la particularité des SIG est que la diversité des coûts sont importantes pour l’étude des besoins, les matériels, les logiciels, la maintenance ou les sauvegardes, la création ou les mises à jour de la base de données, la formation des utilisateurs. Le coût des données varie d’un SIG à l’autre.

Au niveau juridique, pour la protection des données, les données géographiques, les cartes et les bases de données sont protégées par le droit de la propriété intellectuelle (droit d’auteur), le droit économique (droit « sui generis »).

Pour l’utilisation des données géographiques, pour l’accord de droit d’utilisation à un tiers, elle doit l’objet d’un contrat ou d’une licence.

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